samedi 28 juin 2008

Médaillée olympique en 2002, Marie-Ève Drolet de retour en piste

Progrès-dimancheSports, dimanche, 1 juin 2008, p. 101
St-Pierre, Johanne
LATERRIÈRE - Marie-Ève Drolet aura toujours le don de surprendre. Celle qui était considérée comme une surdouée du patinage de vitesse courte piste s'apprêterait à faire un retour sur le circuit canadien après cinq ans d'absence, avec, dans sa mire, une éventuelle participation aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010.
La Laterroise, aujourd'hui âgée de 26 ans, se trouve au Nord de la Colombie-Britannique où elle travaille tout l'été à la plantation d'arbres.
Détentrice d'un baccalauréat en psychologie, la jeune femme complète présentement une formation de trois ans en acupuncture à Vancouver. Le volet théorique est terminé et il lui reste un an de stage pratique à effectuer. Mais auparavant, il semble qu'elle soit bien déterminée à effectuer un retour en piste.
En effet, des informations recueillies auprès de diverses sources indiquent que Marie-Ève Drolet s'est entraînée en solitaire durant tout l'hiver à Thunder Bay, en Ontario, où elle a séjournée au cours des derniers mois, et a même perdu les quelques livres en trop qu'elle avait prises depuis qu'elle avait cessé la compétition intensive. Des journalistes l'ayant reconnue, elle a même accordé une entrevue à une station radiophonique de Sudbury.
Sa mère, Jacinthe Couture, s'est limitée à confirmer que sa fille voulait renouer avec la compétition, préférant nous référer à Marie-Ève en ce qui concerne ses intentions. Toutefois, la principale intéressée n'a pu être contactée en raison de l'endroit où elle se trouve.


Crédit : Getty Images/MIRALLE Donald
Salt Lake City, Salt Lake Ice Center, 23 février 2002: la Chinoise YANG (S) Yang 3e et la Canadienne Marie-Eve DROLET, 4e, en action lors de la finale du 1000m de patinage de vitesse sur piste courte pendant les XIXes Jeux Olympiques d'hiver.

Joint hier, Yves Hamelin, directeur du programme national courte piste, a confirmé que Marie-Ève Drolet a effectivement fait part de ses intentions de renouer avec la compétition auprès du comité Haute performance courte piste, présidé par Tom Overend. Selon le peu d'informations dont il dispose, la jeune femme a validé ses possibilités concernant son retour en s'informant du processus à suivre. Elle a aussi manifesté son intention de participer à la qualification régionale de son secteur qui aura lieu en novembre, compétition qui permet de se qualifier pour le 2e rendez-vous des essais canadiens tenus en janvier 2009.

Processus
En effet, la première des trois sélections nationales aura lieu la troisième semaine de septembre, ce qui ne lui laisserait pas suffisamment de temps pour se préparer. De plus, le nouveau processus fait en sorte que seuls les 16 premiers hommes et les 16 premières femmes au classement participent à cette étape.

Pour le second rendez-vous par contre, un autre groupe des 16 meilleurs, issus des qualifications dites régionales, viendront se greffer aux premiers et tenteront de gagner leur place au sein de l'équipe nationale dans le cadre des championnats canadiens tenus en janvier et qui font office de sélection.

Le dernier coup de patin de Turcotte

Radio-Canada - 26 juin 2008 -

Photo: AFP/Matthew Stockman/Getty Images
Mathieu Turcotte

À 30 ans, l'heure de la retraite semble avoir sonné pour Mathieu Turcotte.
Patinage de vitesse Canada a convoqué une conférence de presse le 3 juillet. Turcotte devrait faire une annonce importante concernant sa carrière. [...] Parallèlement à sa carrière de sportif de haut niveau, il a créé son entreprise. Il est président et cofondateur d'APEX, une compagnie spécialisée dans la fabrication de patins de course.
Turcotte deviendra donc le deuxième vétéran à accrocher ses patins. Jonathan Guilmette a pris la même décision au terme de la saison.

Éric Bédard s'exile en Allemagne

Le Nouvelliste (Trois-Rivières)Sports, mardi, 24 juin 2008, p. 34

L'Heureux, Serge - 24 juin 2008
Trois-Rivières - Snobé par l'équipe nationale de patinage de vitesse courte piste au Canada, Éric Bédard a décidé de se tourner vers l'Allemagne pour poursuivre son apprentissage sur la scène internationale. L'ancien patineur de Sainte-Thècle, devenu entraîneur du Club Montréal International en 2006, a en effet accepté le poste d'entraîneur-chef de l'équipe nationale allemande de courte piste. Dès le 20 juillet prochain, Bédard ira donc s'installer à Dresde, dans l'ancienne Allemagne de l'Est, pour les deux prochaines années. Les premiers contacts avec les Allemands remontent à mai dernier.

"Ce sont eux qui m'ont appelé", précise celui qui s'est rendu en Allemagne, du 9 au 19 juin derniers, pour "épier" l'équipe et... négocier. "Ils m'ont fait une offre que je ne pouvais pas vraiment refuser", ajoute Bédard, qui a obtenu tout ce qu'il voulait, c'est-à-dire la responsabilité complète du programme courte piste. "Je vais être responsable de toute la structure, des participations en Coupe du monde et du développement des meilleurs juniors pour les Jeux de 2014."
Bédard n'a jamais caché son intention d'accéder au niveau international, avant même de mettre un terme à sa carrière de patineur après les Jeux de Turin en 2006. Il avait même eu des contacts avec certains pays, dont la France, mais l'offre des Allemands était trop belle pour qu'il puisse la refuser, malgré les sacrifices qu'elle entraînera.
"C'est certain que c'est une grosse décision, ça n'a pas été évident, reconnaît-il. J'ai pensé aux conséquences de ce que je laisse ici, de la famille et de l'avancement du sport, mais si je veux poursuivre mon cheminement pour atteindre mon objectif d'être parmi les meilleurs coachs au monde, je ne pouvais pas passer à côté de ça. Ce n'est pas un coup de tête."
En Allemagne, Bédard prendra en mains une équipe de milieu de peloton, qui n'a jamais gagné une médaille individuelle en Coupe du monde.
"Ils sont moins forts que le Canada, c'est clair, reconnaît-il. Mais leur équipe de relais a déjà gagné le Championnat d'Europe, et a participé aux derniers Jeux olympiques. Les Allemands se situent dans le groupe des 4 à 12 meilleures équipes, selon moi."
À Dresde, Bédard dirigera une quinzaine d'athlètes, dont quatre ou cinq juniors, dans des installations incomparables, selon lui.
"C'est le complexe idéal pour s'entraîner, dans un aréna tout neuf avec deux patinoires olympiques et toutes les installations nécessaires. Il n'y a rien de comparable au Québec. En plus, les Allemands sont avancés dans les technologies de pointe reliées au sport; en travaillant avec une équipe nationale, ça donne accès à des ressources qu'un club comme Montréal Inter ne peut pas me donner."
Bédard a signé une entente - avec voiture et appartement - jusqu'en avril 2010, soit après les Jeux de Vancouver. À ce moment-là, il pourrait opter pour un retour au Canada ou... quatre autres années en Allemagne.
"Si je veux coacher au Canada, j'aurai pris de l'expérience au niveau international, et démontré que je suis capable de bâtir un pays et de l'amener aux Olympiques. Mais je peux aussi décider de rester en Allemagne si je me plais dans ce milieu-là, et dans leur structure", souligne-t-il.
Sa décision a été accueillie de façon mitigée par le club Montréal Inter. "D'un côté, ils sont super contents pour moi, mais, de l'autre, ils sont déçus pour les athlètes. On a quand même bâti quelque chose de bien, ces deux dernières années", assure Bédard, qui aura d'ailleurs son mot à dire dans le choix de son successeur. Après ça, un nouveau défi l'attend en Allemagne.
"C'est toute une aventure! Mais je pense qu'il y a quelque chose d'intéressant à bâtir dans ce pays-là. Je vois ça comme une expérience qui va m'amener du positif", conclut-il.

vendredi 27 juin 2008

Rémi Beaulieu visite des écoliers

Progrès-dimanche
Sports, dimanche, 25 mai 2008, p. 107

Ne pas craindre de se fixer des objectifs

Serge Émond
Alma - En utilisant son expérience personnelle, Rémi Beaulieu a invité, vendredi, les étudiants de l'école Jean-Gauthier de Saint-Coeur-de-Marie à ne pas craindre de se fixer des objectifs et de voir à long terme.

De sa propre initiative, le patineur natif d'Alma a passé la journée avec les élèves d'un de ses anciens professeurs, Sabin Westerberg.

Il a rencontré ses élèves et ceux d'autres professeurs d'éducation physique, en plus de participer aux activités sportives présentées pendant la pause du dîner.

"C'est un projet que je souhaitais réaliser, explique le spécialiste de la
courte piste. Sabin Westerberg m'a enseigné alors que j'étudiais au Pavillon Camille-Lavoie. C'est un professeur qui m'a inspiré. C'est un bon vivant, une bonne personne. Je suis entré en contact avec lui et je lui ai demandé s'il aimerait que je rencontre ses étudiants. Il a été emballé par l'idée."

Briser la glace

Rémi Beaulieu a rencontré plusieurs groupes d'étudiants pendant la journée. À chaque occasion, le patineur a brisé la glace en présentant un vidéo de quelques minutes sur le patinage de vitesse. Il a également discuté de sa carrière et répondu aux questions des écoliers.

"Je leur ai dit de ne pas avoir peur de se fixer des objectifs, indique le patineur de 23 ans. Il ne faut pas avoir peur de franchir les obstacles qui se présentent sur notre route. Quand on a 12 ou 13 ans, on ne peut savoir ce que donneront tous les sacrifices. Quand on est un peu plus âgé, on comprend qu'il vaut la peine de faire des sacrifices, de surmonter les obstacles et de se fixer des objectifs à long terme. Puisque j'ai grandi à Alma, les jeunes se sentaient peut-être encore plus concernés par mes propos.

"J'ai beaucoup apprécié ma journée. Je n'avais jamais eu l'occasion de rencontrer des jeunes dans une école. Je pense qu'ils ont aimé ça également. Je me sentais un peu nerveux en début de journée parce que je ne savais pas à quoi m'attendre. Au fil des heures, je me suis senti de plus en plus à l'aise."

À l'entraînement

Après s'être accordé des vacances de deux semaines au terme de la saison 2007-2008, Rémi Beaulieu a rapidement repris l'entraînement en prévision de la prochaine campagne.

Membre de l'équipe nationale de développement, Beaulieu participera à un camp estival d'entraînement, du 16 du 28 juillet, à Vancouver. Les meilleurs patineurs du pays auront alors la chance de se familiariser avec les installations qui seront utilisées lors des Jeux olympiques de 2010. Une seconde occasion leur sera fournie deux mois plus tard avec la présentation des premiers essais nationaux.