Mathieu Turcotte revient à la compétition reposé
Pascal MORIN - La Tribune - 21 septembre 2007
C’est un Mathieu Turcotte calme, reposé et zen, à la limite, qui participe durant la fin de semaine des 21, 22 et 23 septembre aux sélections nationales de patinage de vitesse courte piste à Calgary.
Le Sherbrookois Mathieu Turcotte n’est pas encore au meilleur de sa condition, mais il espère bien faire, les 21, 22 et 23 septembre aux sélections nationales de patinage de vitesse courte piste. La Tribune, archives, Jocelyn Riendeau
Le médaillé olympique sherbrookois renoue en effet avec la compétition après une année loin des projecteurs. Une année de repos presque complet. Pas question donc de se mettre de la pression sur les épaules, lui qui ne s’attend pas à regagner immédiatement son poste avec l’équipe nationale.
Rappelons que les huit premiers patineurs au classement cumulatif des trois sélections de la saison obtiendront leur laissez-passer pour l’équipe canadienne. En fin de semaine, six athlètes seront également choisis pour représenter le pays sur le circuit de la Coupe du monde. Un circuit qui n’a plus de secrets pour Turcotte.
«Je n’ai aucune assurance, mais je ne me mets aucune pression, informe l’athlète de 30 ans. Je participe aux sélections seulement pour me replonger dans le feu de l’action. Je ne crois pas être en mesure de gagner une place avec l’équipe de la Coupe du monde.»De son propre aveu, le vétéran patineur n’est pas encore au meilleur de sa forme. Durant sa pause, il s’est entraîné, mais de façon modérée, et surtout, sans ses patins. Il a recommencé à patiner au mois de mai sous la supervision de Stephen Gough au centre d’entraînement national de Montréal
.«Ça m’a vraiment fait du bien d’arrêter. J’ai pris du temps pour moi, lance-t-il. Mais ça paraît encore sur ma condition physique. La vitesse n’est pas encore revenue à son maximum.»Même s’il risque d’être à l’écart des compétitions d’envergure internationale cette année, le Sherbrookois a encore en tête de participer aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010. Et pourquoi pas d’y remporter une dernière médaille avant de se retirer
.«On va voir ce que je vais être en mesure de faire cette année, commence-t-il par dire. Vancouver fait toujours partie de mes objectifs, mais je sais que je devrai travailler fort pour y arriver. Si je me rends compte que les résultats ne sont pas là et que j’ai donné le maximum de mes capacités, je vais arrêter.»Après avoir remporté le bronze au 1000 mètres en 1998 à Nagano, Turcotte s’était surtout démarqué au 500 mètres en Coupe du monde. Il souhaite désormais être un patineur polyvalent.
«J’ai hâte de recommencer. La compétition va être féroce, mais je me sens bien et je suis prêt», termine-t-il.
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