La grogne s'accentue chez les athlètes
Caroline Touzin - La Presse - 10 juin 2009
La grogne s'accentue envers la Société du parc Jean-Drapeau, qui veut chasser les cyclistes de performance de leur lieu d'entraînement: la piste du circuit Gilles-Villeneuve. Pour la médaillée paralympique Chantal Petitclerc, qui s'y entraîne chaque jour, cela équivaut à une nouvelle gifle donnée aux athlètes de haut niveau.
La coureuse en fauteuil roulant Chantal Petitclerc digère mal la décision de la Société du parc Jean-Drapeau.
«Au Québec, les athlètes de haute performance se font trop souvent tasser au profit des sportifs récréatifs. Pis après ça, on nous demande de rapporter des médailles», a dit à La Presse la quintuple médaillée d'or des derniers Jeux paralympiques de Pékin.
Même son de cloche du côté de l'équipe canadienne de patinage de vitesse courte piste, qui y organisait à l'occasion des entraînements hors glace, en vélo ou en patin à roulettes.
«C'est dommage. On appréciait beaucoup le circuit. C'est le seul endroit à Montréal où l'on peut maintenir une vitesse de pointe. Dans le réseau de pistes cyclables, c'est trop dangereux pour le public et pour nos athlètes», a ajouté le directeur du programme courte piste, Yves Hamelin.
Pétition
De son côté, la Fédération québécoise des sports cyclistes est «choquée» de ne pas avoir été consultée. «Cette politique est incohérente. Montréal est l'hôte de compétitions internationales comme l'épreuve de la Coupe du monde féminine sur le mont Royal. Mais en même temps, la Ville n'offre aucun endroit approprié aux cyclistes pour s'entraîner», s'indigne son directeur général, Louis Barbeau. Une pétition en ligne a été créée sur le site www.velocgv.com pour dénoncer cette décision. Cette pétition a récolté quelque 1000 signatures depuis samedi, dont 400 dans la seule journée d'hier.
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